Quatrième de couverture : Printemps 2009. Vingt-deux ans qu'Éléonore avait quitté Paris. Un trait tiré sur son passé. Une rature. Là, dans cet hôpital parisien, devant le corps d'Antoine, relié au monitoring, elle reste muette, certaine d'avoir eu tort de quitter son mas cévenol. Il ne manquait plus qu'une grève des cheminots pour éprouver davantage le temps dans un Paris inhumain qu'elle ne reconnaît pas. Par bouffées successives, sa douleur remonte. Évocation de sa vie d'avant avec Antoine, avec Léa, et surtout avec son fils disparu. Après l'accident de Guilhem, sa vie a basculé. Elle s'est murée dans une souffrance destructrice. Léa en a fait les frais. Léa, une femme-enfant, une écorchée vive qui s'interroge sur sa famille, sur l'amour, la vie... Elle nous entraîne de l'autre côté du miroir. Dans ce récit à deux voix, la réalité est plus étrange qu'il n'y paraît. Mon résumé : Éléonore est une femme blessée profondément. Ayant été mariée à un homme parfois violent, elle a perdu son fils bien aimé trop jeune. Après cet évènement dramatique, elle en voulait au monde entier. Elle en voulait à mort à son mari qu'elle a quitté et elle se détachait peu à peu de sa fille, qui a toujours été plus proche de son père, trop occupée par son deuil. Nous voilà, 22 ans plus tard, sa fille lui demande de venir la rejoindre à Paris pour voir son père à l'hôpital. Antoine (l'ancien mari d'Éléonore) est dans le coma depuis 2 ans suite à un accident de voiture selon les dires de Léa. Éléonore ne ressentant toujours plus rien d'autre que de l'indifférence face à Antoine, ne comprend pas pourquoi sa fille tient tant à ce qu'elle soit venu. Ce retour aux sources fait remonter trop de mauvais souvenirs pour Éléonore qui avait réussi tant bien que mal à se refaire une vie raisonnable loin de Paris. Ne pouvant retourner chez elle dû à un grève des cheminots, elle fait des rencontres qui lui causent parfois plus de tourments que de bien. Les quelques contacts qu'elle a avec sa fille se terminent toujours mal. Eléonore va-t-elle pouvoir comprendre pourquoi sa fille veut tant qu'elle revoit Antoine? Sa relation avec sa fille va-t-elle s'améliorer? Lorsqu'Éléonore demande à sa fille de lui parler franchement et de lui dire la vérité, elle ne se doute pas de ce qu'elle va apprendre.... Pour le découvrir vous aussi, vous devrez lire cette histoire. Les personnages : Voici quelques-uns des personnages rencontrés dans l'histoire : Éléonore: Elle vit loin de Paris et possède un moulin. Obsédée par la mort de son fils, elle a tout quitté. Elle a de rares contacts avec sa fille Léa avec qui elle a une relation assez houleuse Guilhem: Il n'est pas présent physiquement dans l'histoire. C'est le fils d'Éléonore et d'Antoine. Il est décédé à l'adolescence. Il avait une relation houleuse avec son père. Léa: Fille d'Éléonore et d'Antoine ... enfin peut-être. Elle a menti toute sa vie, pour arranger les choses à sa manière. Elle cache bien des secrets à sa mère et à son père. Des secrets lourds de conséquences. Mon avis : Voilà, une lecture intéressante. Premier livre de ce genre que je lis. L'auteure me suggérait de lire son livre et je me suis dit qu'il serait intéressant d'élargir mes horizons. Bon, je ne peux pas dire que c'est mon genre de lecture préférée, vous le comprendrez en regardant les livres que j'ai lu mais j'aime bien faire de nouvelles découvertes. Dans la première moitié du livre, je me demandais où l'histoire me mènerait. Dans cette moitié, on suit l'histoire depuis le point de vue d'Éléonore. N'ayant qu'un côté de l'histoire, j'avais de la difficulté à comprendre le fond de l'histoire ce qui est bon car j'avais le goût d'aller plus loin pour comprendre. Dans la deuxième moitié de l'histoire c'est Léa qui raconte sa version des faits et là, tout s'éclaire et elle y fait des révélations étonnantes. Très beau revirement. On s'attache aux personnages et on a le goût que tout se passe bien pour eux. J'ai trouvé une citation dans l'histoire que j'ai beaucoup aimé. Il est rare que je souligne un passage dans un livre mais cette fois je l'ai fait. La voici: "Tu peux arroser les morts de pleurs, ils ne repousseront pas. Il faut vivre pour penser à eux. Les garder intacts dans notre mémoire.". Wow, j'adore. L'auteure : Titulaire d’un doctorat d’état en biochimie, Louise R. Caron entreprend en 1983 une formation de comédienne. Ensuite, elle partage sa vie entre la recherche et la scène. En 2007, elle quitte Paris pour les Cévennes. Depuis, elle se consacre au théâtre et à l’écriture. Elle a reçu en septembre le prix d’Écriture Théâtrale "NIACA 2012" pour sa pièce "Comme un parfum d’épices dans les odeurs de menthe". Madame Caron a un style d'écriture bien particulier que je n'ai pas vu souvent. C'est une écriture que je qualifierais de découpée. Là où d'autres auteurs feraient une phrase de deux lignes, madame Caron en fait 5 phrases. Une fois qu'on s'y adapte, ça se lit très bien. C'est plutôt difficile à décrire mais par exemple, au lieu de faire une longue phrase pour expliquer une émotion ressentie par le personnage, elle va faire une phrase d'un mot qui mentionne l'émotion ressentie. C'est différent et rafraichissant. Finalement, je remercie madame Caron et la maison d'édition Mon Petit Éditeur de m'avoir suggéré cette lecture. Ce fut une belle découverte. | Auteure : Louise R. Caron Éditions : Mon Petit Éditeur Nombre de pages : 204 pages Ma cote : |
4 Commentaires
3/15/2013 05:39:57 pm
Salut Sissi,
Réponse
Sissi
3/16/2013 11:06:40 pm
Dis-donc on a fait une lecture commune sans le savoir :-).
Réponse
Sissi
3/16/2013 11:07:35 pm
Merci ma belle Froggy. xx
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